dimanche 20 décembre 2009

Pendant qu'on se dispute encore...

Le Liban est sens dessus-dessous.
La visite de Saad Hariri à Damas marque un renouveau des relations syro-libanaises, mais surtout, tourne la page d'une ère (2005-2009) qui aura, décidément, coûté cher au Liban. Commençons avec le pire, les arguments démagogiques et de lavage de cerveau continuent d'accompagner les citoyens comme si l'opinion publique libanaise ne consistait qu'en quelques communiqués officiels, suivis à la règle par les masses: "Syrie méchante, assassine, plus jamais les pieds là-bas" se transforme en "Syrie voisine, pays frère, vision commune". Tout comme "la victoire de la démocratie au Liban" dans la presse mondiale voulait en fait dire "retour des féodaux, népotiques et affairistes au pouvoir".

Aujourd'hui, ceux qui avaient juré qu'ils ne devaient (plus) rien à la Syrie, qui ont insulté ceux qui tentaient de dépasser ce débat stérile, contre-productif et auto-destructeur, modèrent et relativisent tout leur acharnement "anti-syrien" (terme si cher à la presse française). Eux, ex-pro-syriens (sic!) de l'époque de l'occupation, se transforment en ex-anti-syriens. Encore plus compliqué (et pervers) que les anti-syriens de toujours, qui bâtissent aujourd'hui des relations on ne peut plus amicales avec la voisine.

Pourquoi ont-ils eu besoin d'autant de temps pour réaliser que leur ancienne stratégie n'est (et n'a jamais été) valable? Plus encore, pourquoi maintenant, en décembre 2009, et quels sont les mobiles, libanais et syriens, derrière cette rencontre?
On pourra disserter pendant des heures sur les raisons géopoliques, l'Arabie Saoudite, les yeux de la communauté internationale, les rapports économiques et commerciaux, ou encore la Vérité. Cela m'importe peu.

Ce qui m'intrigue, c'est plutôt l'état d'esprit de la jeunesse "14-mars". De quel oeil regarde-t-elle la disparition de la haine à l'encontre de la Syrie des discours de ces dirigeants? Se sent-elle à l'aise avec ce changement ou avale-t-elle comme d'habitude les nouvelles positions tout en essayant de se justifier par rapport aux positions désormais révolues? Remarque-t-elle enfin qu'elle n'a pas eu la conscience politique suffisante pour dénoncer l'obscénité de ce rassemblement pendant toutes ces longues années de désert intellectuel? Ceux qui se targuent d'avoir participé activement à ce n'importe-quoi pendant 4 ans reconnaissent-ils enfin que ça a vraiment été, un grand n'importe quoi et que rien ne tenait à eux ou à leurs idéaux? Est-ce qu'ils ont encore besoin de preuves, pour comprendre que ces sieurs n'ont, ni principes, ni même programme?

Qu'ont-ils à dire, mes chers camarades de l'USJ qui ont lutté de tout leur coeur au printemps 2005 pour des projets restés lettre morte, surtout pour mille pas en arrière brûlés par une haine abominable?

Certains ont compris, en quelques mois post-intifada de l'indépendance, ce que les dirigeants héréditaires et clientélistes du 14-mars ont pris 4 ans pour commencer à réaliser (et encore ce n'est qu'un début). Oui, le deuil sans doute, mais oui aussi, remplissage à fond la propre caisse des deniers publics qui rentraient d'ordinaire dans des caisses syriennes. Faut le dire, faut le dire. Ca sert à rien de le cacher.

J'essaie de ne pas me donner à coeur joie d'ironiser toute cette situation, pour le moins absurde. Ca me donne l'impression qu'on a vécu dans un monde irréel haririen pendant 4 ans, et qu'on commence à peine à se réveiller à la réalité régionale et aux réels enjeux de notre pays. Je donne aux mauvaises fois toutes les raisons de m'étiqueter pro-irano-syrienne (et encore que viendrait faire l'Iran ici? qu'est-ce que je me marre), mais la réalité est toute autre. Je suis "anti-syrienne" par excellence. Je trouve que c'est minable que les disparus de force, et détenus au secret pendant 20 ans en Syrie, ne rentrent toujours pas au pays, enfin, ceux qui sont encore vivants. Je trouve encore plus minables les gens qui affirment encore aujourd'hui leur appartenance à ce fameux "14-mars" dont rien ne subsiste que les discours faramineux de Joumblatt, gravés à jamais dans les annales humoristiques de l'histoire. Je trouve pathétique le cercle de la jeunesse Huvelin (à laquelle j'appartenais fièrement) qui ne cherche pas à se frayer un chemin, mais qui continue à gober ce que disent ces affairistes sournois. Et pour ceux qui chercheront à me dire Nayla Tuéni et Nadim Gemayel, c'est la gifle, intérieure bien sûr, et le rire aux aguets.

On n'est vraiment, vraiment, vraiment, pas sortis de l'auberge. Espérons au moins que le gouvernement passe quelques lois (s'il vous plaît la priorité pour le budget) avant qu'il ne trouve un moyen de se paralyser lui-même et pour les 3 années à venir.

ET SAMIRRRR... Comment leur dire qu'il n'y a personne qui puisse parler en "ton nom"? Que tu te marrais à crever de rire de ceux qui disent que tu regardes tout ça de là-haut? Qu'il faut qu'ils arrêtent de te traiter comme tous les autres martyrs? Non mais franchement, si tu étais là, tu te serais bien amusé à casser les 2ème année Sciences po en les traitant d'archaïques et de primitifs à les écouter te parler de leurs martyrs post-guerre... Alors quelle réaction tu pourrais avoir si tu savais qu'on te mettait dans le même sac?!!! Heh. Quelle horreur.

mercredi 21 octobre 2009

Liban: Membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU

Qui a réussi à trouver plus de deux articles consacrés à cette nouvelle joyeuse?

Décidément, les médias ont quelque part minimisé l'importance de l'information qui consacre une nouvelle place au Liban sur la scène internationale. Alors que la diplomatie est la clé du pouvoir, les libanais n'en ont pas trop parlé dernièrement. Quel dommage!

Le Liban a donc remplacé le Vietnam la semaine dernière comme représentant du groupe Asie au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU. Les cinq Etats candidats ont été plébiscités faute de concurrents dans les zones géographiques respectives.

La Bosnie, le Brésil, le Gabon, le Liban et le Nigéria sont les heureux pays qui auront à siéger dans la cour des grands. Mis à part le Brésil et le Nigéria, considérés comme des plus importants pays dans leurs continents, la Bosnie, le Gabon et le Liban sont plutôt similaires compte-tenu de leur petite taille et leur histoire maculée de sang et de guerres relativement inutiles. Les thèmes "inter-culturel, inter-ethnique, inter-religieux" nous sautent aux yeux lorsqu'on voit ces trois Etats sur une même table. Comme le souligne l'IRIS, "L’élection de ce nouveau quintette permet de mettre en lumière de nouveaux enjeux en terme de maintien de la paix."

Près de dix jours après l'annonce de la nouvelle, j'ai réussi tant bien que mal à en retrouver des traces minimes dans les dépêches et quotidiens français. L'Orient Le Jour offre une analyse si importante qu'elle est devenue payante. C'est bien gonflé. Mais revenons à nos moutons.

Cette "nomination", est bel et bien à double tranchant. D'une part, elle permet au Liban de se positionner sans "l'aide" de quiconque sur la scène internationale pour les deux années qui suivent. L'équipe permanente des diplomates aura une marge de manœuvre plus importante que d'habitude et j'espère que cela se répercutera positivement à l'égard des causes que le Liban défend et des résolutions violées sur son sol. Le but idéal que je propose à cette équipe, c'est de faire valoir son droit et prouver que la violence n'engendre que la violence et qu'il ne faut pas chercher à comprendre pourquoi le Hezbollah, entendu comme résistance, est toujours armé jusqu'aux dents s'il y a des dizaines de violations quotidiennes de l'espace maritime, aérien et même terrestre du territoire libanais.

D'autre part, le Liban devra être en mesure de prendre des positions à l'égard d'un bon nombre de conflits ailleurs dans le monde, de participer à la rédaction de résolutions du conseil de sécurité, de pouvoir négocier un certain nombre de choses concernant la région, et donc de jouer dans la cour des grands. Le premier et plus important inconvénient pour nous, individus lambda dans notre société, c'est que nous ne savons pratiquement rien à propos de notre délégation. Aucun travail journalistique de recherche n'a été produit pour savoir qui sont les membres de cette délégation, ou même leur stratégie d'action et leurs priorités. A part l'ambassadeur permanent, Nawaf Salam, je n'ai aucune idée des noms des autres diplomates présents de façon permanente ou même temporaire au siège de l'ONU.

Et c'est là où se trouve le nœud principal. Il aurait été intéressant de connaitre un peu plus nos diplomates inconnus, leurs formations, leurs ambitions et surtout leurs capacités à fédérer autour d'eux un maximum de personnes. Et puisque nous nous accordons sur l'idée qu'un changement peut s'avérer possible à l'intérieur même des sphères de pouvoir, je trouve que l'ombre autour des personnes faisant partie de la délégation est un acte délibéré, permettant, à ceux qui détiennent ce pouvoir, de le garder le plus longtemps possible. S'ils ne sont pas des enfants des personnalités connues, les membres de la délégation sont peut-être l'élite que nous aimerions voir à la place des politiciens actuels. J'aimerais par la même occasion croire que ces personnes ne sont pas issus des pistons quasiment institutionnalisés au ministère des affaires étrangères. Voilà les raisons pour lesquelles nous devrions connaitre un peu plus les membres de notre délégation.

C'est curieux que personne ne se soit penché sur cette question.

dimanche 18 octobre 2009

Ecrire plus souvent... Pourquoi pas!

J'aimerais bien pouvoir consacrer un peu plus de temps à ce blog. Mais lorsque j'y pense, je me demande quelle serait bien la raison pour laquelle je perderais mon temps à y laisser mes impressions sur les différentes attitudes de mes chers compatriotes ici ou là... Eux pour qui l'histoire n'est ni linéaire ni chaotique, mais bien circulaire...

Il est vrai que le nombre de blogs libanais continue de croître, et ce, dans toutes les langues que nous chérissons. La blogosphère s'étoffe, diraient les uns... Je dirais que la blogosphère commence à peu près à reproduire les mêmes shémas socio-politiques qui existent dans le pays, à commencer par le choix de la langue qu'on donne à nos blogs.

Créé en 2005, le lendemain du satané 4 juin, mon blog avait pour but de crier toute la rage du monde qui jaillissait de mon coeur avec la puissance inconsciente d'une jeune désillusionnée. Une sorte de canalisateur de frustrations politiques, et de catalyseur d'évènements qui ne fait que prouver l'incompétence, la nôtre, de sortir de la logique de guerre face à la construction d'un Etat de droit qui ressemblera tout au plus à un gouvernement de féodaux du Moyen-Age et d'autres paysans ayant pu se hisser au rang de Criminel National.

Relativisant mes prises de position politique selon qu'on soit en état de guerre ou de calme relatif, je suis arrivée en ce moment à un niveau d'apathie généralisé. Si on n'a jamais pu discuter au calme avec un partisan FL, on peut de moins en moins le faire avec un aouniste, et on considère encore et toujours Samir comme rien qu'un gauchiste pro-palestinien alors que ces textes de 2005 devraient faire office de bible pour tous ceux et celles qui appartiennent à l'esprit du 14 mars.

Que de textes m'ont permis de montrer la différence, entre l'esprit du 14 mars, et ce qu'on voit aujourd'hui, un simulacre de rassemblement politique... J'ai toujours en tête l'écho de la voix de mon frère qui m'a dit, le 13 mars 2005: "Tu verras, ils ne feront rien, tu te donnes à fond et tu t'en morderas les doigts de regret".

C'est vrai, j'estime que je me suis donnée à fond. J'étais élue dans le bureau de l'Amicale des étudiants, je participais à toutes les réunions préparatoires aux grandes manifestations et sit-in qui s'en est suivi.... Je séchais les cours, qui ne comptaient plus d'ailleurs que deux étudiants tout au plus, sans oublier l'absence de certains professeurs eux-mêmes engagés dans cette frénésie nationale. Je mangeais les sandiwichs distribués par Nora Joumblatt et "Al moujtamaa al madani", plus connus aujourd'hui sous le nom de Amam 05, qui ont quand même réussi à aspirer toutes les aides envoyées par l'extérieur pour notre sit-in.

J'en ai écris des masses, et j'ai l'impression que je ne cesserais jamais de revenir sur cette époque, en retrospective, juste pour réaliser, pour une ènième fois, à quel point on a été cons de croire qu'ils allaient nous suivre à nous.

Ensuite, il y a eu la guerre.

C'est là où j'ai vraiment et profondément pris conscience que le Hezbollah rassemblait à lui seul le tiers du pays, territoire et population, et qu'il fallait donc peut-être arrêter de le diaboliser, et négocier un moyen de régler les différends qui existent, si on cherche vraiment à sortir de cette dynamique stérile et d'ailleurs externe. Mais comment? Je n'en sais rien, si on continue de se taper dessus sur des histoires qui datent du siècle dernier...

Et puis revenons à cette histoire... Incomprise, inconnue, celle où 3 versions peuvent encore coexister aujourd'hui dans un pays qui ne l'a toujours pas dépassée. En termes sciences poteux, la Réconciliation nationale ne peut être déclenchée que par un effort de compréhension et de rédaction de l'histoire telle qu'elle s'est déroulée: comités locaux, historiens engagés (dans le souci de la véracité de l'histoire évidemment), anciens responsables politiques, militaires et miliciens qui pourraient enfin produire une bonne chose pour le pays... Et puisque notre histoire reste non-écrite (ou écrite mais non "certifiée", en référence au dernier ouvrage de Fawwaz Trabelsi), la Réconciliation tarde à arriver, même 20 ans après la fin de la guerre.

Du coup, tout le jeu politique s'y retrouve faussé, toutes nos analyses, et tous les commentaires haineux de tous les blogs libanais aussi.

2007, 2008, 2009... Les coqs continuent de chanter sur leurs amas (respectifs) d'ordures... La propagande se poursuit de plus belle, et le cercle vicieux aussi.

Alors écrire plus souvent, "Oui, il le faut ! Ja, es muss sein !" ;)

Pour rappeller à mes amis, connaissances et environnement lointain qu'on s'est fait prendre comme des lapins, que je ne le répèterais jamais assez, mais qu'il n'est jamais trop tard de faire preuve d'initiative (y a quelqu'un?)
Pour dire aux autres que les libanaises sont plus que de simples pintades, et que la jeunesse n'est pas que dorée (bien qu'elle soit tout autant insoutenablement légère)
Pour se libérer du fardeau de l'inconscience politique de certains
Pour hurler au monde occidental que les "pro-occidentaux et démocrates" du 14 mars sont loin d'être démocrates et qu'il est temps pour des dizaines de partis de se dissoudre par eux-mêmes pour d'innombrables raisons...
Pour se rappeller de temps en temps de la définition du mot "anticonstitutionellement"
Pour condamner Israël jusqu'à nouvel ordre, mais pas les juifs, et qu'il faut toujours savoir faire la différence en dépit du fait qu'Israël ne le permette pas en considérant tous les juifs du monde comme sa diaspora,
Pour chercher l'odeur du jasmin dans ma ville,
Pour ne pas oublier mon prof.

Mais que c'est triste d'avoir cet air mélancolique alors que je fête mes 24 ans demain.... Alors, c'est fini les rétrospectives, les souvenirs, les malheurs, les frustrations. On n'est pas sortis de l'auberge si la jeunesse n'arrête pas de se plaindre. Donc, dès demain, je tenterais d'être un peu plus constructive, de faire évoluer les problématiques vers des débats anti-conformistes de préférence.

D'ailleurs, voilà pour terminer, une excellente façon de passer à autre chose: un très sérieux ouvrage sur les pintades à Beyrouth!!

Présentation de l'éditeur: "À Beyrouth, les pintades ont du vent dans les voiles, des talons à flanquer le vertige à l'aiguille du Midi, des griffes manucurées en toute saison. Ici, être belle est un devoir. Jonglant habilement entre toutes les influences culturelles, elles chérissent leurs mezzés autant que leurs smoothies. Et quand elles ont fini de se demander qui elles sont exactement (chiites ou maronites, de la montagne ou de la plaine, du Nord ou du Sud), elles se retrouvent sur la Corniche, sur le front de mer, pour voir autant que pour être vues. Émancipées et pleines de tabous, féminines et militantes, superficielles et courageuses, les habitantes de Beyrouth sont pétries de contradictions. Femmes soumises, les Libanaises ? Vous repasserez. Les Pintades du Levant vont vous ébouriffer les plumes. Et vous pourriez même décider d'en prendre de la graine (de boulgour). Une pintade n'est ni une poule ni une dinde, ni même une caille, et certainement pas une bécasse, mais le symbole de la femme d'aujourd'hui, sérieuse et frivole à la fois. Dans une ville sous tension qui risque de déraper à tout moment, être une pintade est une déclaration de guerre à la guerre."

Je cours l'acheter!

dimanche 4 octobre 2009

Pity the expat

Pity the expat
By Maurice Obeid
Naharnet, October 2nd.

This summer was a remarkable one for Lebanon. Through prevailing peace and the return of many native sons and daughters, Lebanon seemed to be experiencing renaissance.


Behind this rebirth lies a sobering reality. As September drew to an end, most of the thousands of young expats that flocked to Lebanon for the summer left the country. Like me, the expat returns to his life in a land far away. Though envied by his compatriots at home for the generous opportunities in richer and more stable countries, this Lebanese silently suffers. His prize is economic opportunity. The cost, however, is separation from loved ones and from a place he calls home.

An estimated 20,000-40,000 Lebanese leave the country of 4 million every year. Most are students or young professionals seeking what Lebanon fails to offer: economic opportunities in a stable environment. A lot has been said about the effect of brain drain on the country, but few think about the plight of the emigrating youth. They too suffer as a result of their ambitions. Most would prefer to remain with loved ones, yet they end up aliens abroad.

For the young expat, the dilemma is painstakingly familiar: he sits at the airport waiting for a connecting flight to Europe or America, wondering whether he is committing a huge mistake. Is it worth leaving his people, his culture, and his family behind in search for opportunity? This is not his first time leaving home. In fact, he has been shuttling back and forth for many years now. Yet he cannot explain why his throat still throbs and why he has to fight back tears each time he leaves. Though surrounded by many, he is completely alone.

The emigrant's plight is a tale of schizophrenia. For years, he attempts to integrate into the new culture. Though he now shares experiences with his new cohort, he lacks a shared sense of identity. On many an occasion, he is reminded that he is an outsider, an alien. Meanwhile, as he acclimates to the norms of the host country, he becomes rusty with the customs of his native home. He has one foot abroad, one foot at home. Neither is enough to ground him anywhere. In essence, he becomes an outsider in both countries. That is the "dissociative" state of being torn between two places.

The irony is that the emigrant knows his clock is ticking. The longer he stays abroad, the harder it is for him to return home. The opportunity cost of leaving everything behind soars, and the risks rise. It becomes difficult to forego his professional standing, which he sacrificed so much to achieve, for an outcome that is uncertain. Lebanon's political instability clouds his opportunity for decent economic gain. He could accept a mediocre job or start something from scratch. The risk of failure, however, is high as dictated by a fragile and primitive business environment. There is also no guarantee that his experience abroad will be of any use at home. Lebanon thus becomes a bittersweet memory, an ache in his heart.

The emigrant's struggles are further exacerbated by the stigma of carrying the Lebanese passport. In the new world order defined by the events of September 11, the Lebanese migrant is less than welcomed by custom officials in Western countries. In American airports, he is labeled "special registrant," which entails additional searches, longer waits, and inquisitive cross examinations by unwelcoming and sometimes disrespectful officers. As the West evaluates its immigration policies, the Lebanese emigrant continues to struggle to find a new home in lands that seem to no longer welcome him.

Who is to blame for the struggles of the young emigrant? The home country for creating the conditions for emigration? Globalization for making the process easier? Or the emigrant's own ambitions for wanting what was not offered at home?

While the answer is probably a combination of all three, this reality, ultimately, is a plea to our politicians. In the new rounds of negotiations, may they genuinely attempt to form a government that maintains a seeming perception of political stability. The slightest efforts in that direction could create economic opportunities that obliterate much of the conditions for emigration and encourage émigrés to return. May their conscience remind them that young souls the age of their sons and daughters are being forced to leave their loved ones every day. They are the foregone future leaders that Lebanon so desperately needs. Their struggle is the country's struggle. Their loss of a homeland is the country's loss of its future.

mercredi 2 septembre 2009

Beyrouth, Beyrouth, Beyrouth

Cet été, tout le monde s'est empressé vers toi, pour te maudire encore plus, ou te lever jusqu'au niveau des étoiles. Au rythme des soirées endiablées au Skybar, ou des inoubliables verres au bar du Godot et Torino, ou même au rythme d'Oum Koulthoum au Baromètre, il y en a décidément à Beyrouth, pour tous les goûts et toutes les couleurs. Capitale de tous les excès, a déclaré l'AFP, le 17 août, près d'un mois avant le début des jeux de la francophonie. Nuits blanches, champagne, et paillettes, Beyrouth reprends dignement (ou indignement) son r ôle de provocatrice dans le monde arabe. Même CNN a produit une série de reportages confirmant la tendance: Beyrouth est huppée, chic, ouverte aux valets parking des yachts au très célèbre restaurant-bar de La Plage, juste en face du Vendôme Intercontinental, à Ain El Mraissé.

Ma "Best Party City" de l'été 2009 dans le monde est en train de rocker au plus haut niveau, et moi, j'adore! (Même si je n'adhère pas à ce rythme effréné de soirées)

Beyrouth, as-tu vu l'extase de tes riverains lorsque tu as été déclarée "Destination n°1" selon le New York Times? La presse française en a aussi remis une couche, c'était dans lexpress.fr et l'article était délicieux!

Mais la classe ne s'arrête pas là!!! Les festivals internationaux ultra réussis étaient de mise: Beiteddine et sa magie incomparable, Baalbeck et c'est toujours sans commentaires autant c'est grandiose, Byblos, et ce podium juste à c ôté des ruines de l'ancienne ville fortifiée... Deep purple, Charles Aznavour, Laureena McKeenit, il faut aller visiter tous ces sites internet, pour mieux apprécier le niveau des artistes et des reproductions. A part Gad El Maleh qui n'a pas eu le sens de l'humour nécessaire, et qui a malheureusement décidé d'annuler ses spectacles à cause d'une article trop naze, tout s'est quand même très bien passé. Les DJs se suivent sur les plages, dans les boîtes... Et Snoop Dog n'a pas hésité une seconde à venir faire la fête avec nous.

L'été de toutes les folies, de tous les excès, c'était bien l'été de 2009. Et dire que je l'attendais depuis l'été 2005.

Il reste deux sujets qui nous laissent perplexes: le problème des domestiques qui n'ont pas le droit de se baigner dans les plages de riches, et le problème des mariages fastueux au risque d'endetter les couples heureux, et leurs parents, pour quelques années... Je pense que, grosso modo, c'est tout le site Internet de nowlebanon.com (usine de propagande) qui pose problème et qui nous laissent perplexes.

Mais bon, ce n'est pas tout!!!

Cet été, la société civile a médiatisé une proposition de loi sur le mariage civil facultatif au Liban sur laquelle elle travaillait depuis quelques années et un observatoire du parlement libanais a été mis sur de bonnes roues après les dernières élections...

Cet été, à part la fête, il y a eu un précédent jurisprudentiel pour donner la nationalité aux enfants nés de mère libanaise et de père étranger. Quelle histoire émouvante, celle de Samira Soueidan, fière et courageuse, qui a durement combattu pour que ses enfants puissent avoir la nationalité libanaise. Un pas énorme a été fait pour avancer la réforme de cette loi injuste et archaïque.

Et enfin, cet été, le Conseil Juif Libanais a décidé de rénover la synagogue de Beyrouth, Maghen Abraham. Une leçon est donnée: ce n'est pas la religion qui pose problème, c'est cet Etat. Quoi qu'il en soit, les premières images de notre synagogue libanaise sont bien émouvantes, et nous laissent rêver quant au retour (même symbolique) de cette communauté meurtrie, comme toutes les autres communautés d'ailleurs, à cause de la guerre.

Tout ça, en trois mois... Et plus, puisque Beyrouth est la capitale mondiale du livre pour 2009 choisie par l'UNESCO... Voilà la preuve que Beyrouth est encore LA ville qui faire battre le coeur culturel du monde arabe, qui chante et qui sait vivre malgré tous les problèmes, qui se redresse sans jamais avoir froid au pieds, en gardant bien fermes ses racines et ses aspirations. Tu sors de l'ordinaire et tu provoques, par ta sexualité, par ton ouverture, par ton amour pour les arts, la culture, et la bonne vie.

Cet été, tu as donné une leçon au monde entier.

Beyrouth, je t'aime.

lundi 3 août 2009

L'odeur du jasmin...

Le 1er juin 2005, à 16h30, il avait laissé sa classe d'une vingtaine d'étudiants se châmailler, une fois de plus, sur l'histoire de Beyrouth pendant la guerre. 18 heures plus tard, il est la cible d'un attentat à la Alpha Roméo. Il n'a pas eu le temps de terminer son éditorial du vendredi, qui devait être une lettre ouverte aux jeunes aounistes. Ses derniers mots: "J'ai foutu la merde et je m'en vais" résonnent encore dans ma tête (et sûrement celle de J-M).

On avait vu les bourgeons du printemps se former... Mais depuis, nous n'avons pas vu ni senti de fleurs de jasmin, ni d'oranger...

Entre ce moment et aujourd'hui, le 14 mars... (akh)... Le 14 mars nous a prouvé qu'il ne s'agissait pas de se rassembler dans une foule qu'on allait appeller "le 14 mars" et d'oublier, au passage, le budget de l'Etat dans les tiroirs du Premier Ministre jusqu'en 2008.

Depuis, il y a eu: plusieurs bombes, la guerre avec Israël, un immense sit-in qui n'a pratiquement servi à rien, la guerre avec Fath El-Islam au nord du Liban, plusieurs mois de vacance présidentielle, aucune réponse à nos attentes à nous, jeunes et citoyens, de ce qu'on attendait de cette majorité acclamée par le monde entier comme démocratique alors que la moitié sont des seigneurs de guerre... On a surtout pu apprécier tout au long de ces tristes années le vide institutionnel et intellectuel du 14 mars.

En quelques mois, il avait écrit des articles qui sont toujours d'actualité. En 4 ans, je n'ai toujours pas lu des articles du 14 mars dignes d'une vraie analyse.

On se tape dessus en mai 2008 (on se tape toujours dessus de temps en temps), mais pour les bonnes causes que voilà (il y a toujours de bonnes causes après coup): Doha, un nouveau Président, et un super brillant Ministre de l'intérieur, qui gère des élections transparentes mais truquées à l'avance (cf. les milliers de la diaspora qui sont rentrés la veille des élections et l'argent qui coulait à flot).

Et la meilleure, je suis sure qu'il l'aurait anticipé, peut-être qu'il l'aurait quitté lui-aussi (déjà qu'il n'était pas désillusionné... intifada dakhel il intifada). Je parle de Joumblatt qui déclare la fin de son alliance au 14 mars.

Parce que Joumblatt, ou le Parti Socialiste Progressiste, appartenant à l'Internationale Socialiste (qui peut le mettre à la porte puisque ça fait quelques années qu'il ne parle plus ni de paysans ni de gauche ni de lutte sociale), souhaite, revenir à la gauche, et faire revivre cette gauche libanaise désorientée (soit-dit en passant, qui est l'alliée de l'extrême droite chrétienne). Il veut donner un nouveau souffle à son parti, devenu rigide, druze, conservateur et traditionnel. Il veut libérer les paysans de leurs contraintes, donner du pain aux pauvres, comme tout parti de gauche qui se respecte. Mais surtout, il n'a pas oublié l'arabisme, oh que non ce rêve lointain qui revient au galop. La Palestine, blessure du monde arabe, c'est lui qui veut la chérir maintenant... Quant à sa visite à Washington, là où il aurait préféré être balayeur de rue plutôt que ministre du gouvernement, il assure que c'était un terrible point noir dans son histoire personnelle.

(Je me rappelle de 2005, la fin officielle du sit-in et la volonté des jeunes PSP de rester auprès du CPL et des FL jusqu'à la libération de Geagea et le retour de Aoun... Je me rappelle d'un certain coup de fil qu'ils ont reçu... Ils ont rangé leurs tentes et sont partis, amers et déçus... Si en 2005, Joumblatt faisait la gueule à ses jeunes, je peux imaginer à quel point il a besoin de son retour à gauche)

Ce n'est pas si surprenant venant de sa part, on le voyait vasciller depuis quelques temps. Ce qui m'emmène à une conclusion plutôt particulière: Pour que l'esprit du 14 mars vive, il faut que le 14 mars meurt, officiellement. Qu'ils créent un autre nom d'alliance du moins, ça sera mieux avalé, mieux marketé.

Il faut en finir avec Taëf, il faut dépasser Taëf. Et qui de mieux pour le dire que notre cher Président actuel, Michel Sleiman. Il appelle à des priorités nationales: l'indépendance absolue du judiciaire, un travail pour réactiver l'économie, mais surtout, il appelle aujourd'hui à l'initiation de larges et profondes réformes de nos institutions.

Et si ça, ça ne s'appellait pas une troisième République libanais, qu'est-ce qui s'appellerait comme tel?

Je n'en reviens toujours pas à l'idée que cette citation (qui restera dans les annales de l'histoire) appartienne à Michel Sleiman:

“If the problem lies with us, the politicians, then we should leave. If it lies with the Constitution, then we should amend it. If it lies in political sectarianism, then we should end it.”

Simple. Et au moins, quand c'est lui qui propose une réforme de la constitution, on ne le prends pas pour un mégalomane avide de pouvoir (même si je ne vois toujours pas le rapport avec cette accusation envers Michel Aoun lors de son appel pour une Troisième République il y a tout juste quelques semaines).

Quoi qu'il en soit, je pense que les politiciens, la constitution, et le confessionnalisme politique, forment le tryptique de nos malheurs. Les politiciens sont mauvais, mais ils ne partirons jamais, la constitution a besoin d'une vraie réforme, ce qui n'aura pas forcément lieu, et le confessionnalisme politique et j'ai envie d'applaudir. Comment les chefs religieux des 17 communautés vont faire? Hier encore à la télévision j'ai vu le représentant de la ligue syriaque, ainsi que le Patriarche grec-catholique Grégoire Lahham, demander officiellement des ministères syriaques et grecs-catholiques...

Mais bon... Je suis plutôt optimiste en ce moment. L'ombre de Rafic Hariri s'éloigne peu à peu, Saad est là et a envie de travailler donc pourquoi pas... Un trop lourd fardeau commence à se lever. On réalise qu'on a peut-être trop perdu de temps, et qu'on a foutu la honte aux héros de 1943, qu'on a un Etat à construire, bien de luttes à gagner. Si en plus, on arrive à établir une stratégie nationale de défense, ça serait trop beau.

Ce n'est que là qu'on commencera vraiment à voir arriver le printemps... Sinon, on risque d'attendre encore une quinzaine d'années (les habituels 15 ans de l'histoire du Liban 43 - 58 - 73 puis 75 - 90 - 2005)...

L'odeur du jasmin... se rapproche ou s'éloigne?? Je ne sais pas s'il pensait qu'il pourrait la voir de si haut, ou s'il allait tout juste disparaître après sa mort... Mais je sais que s'il a l'opportunité, il n'hésitera pas à jeter un regard vers nous de temps en temps

Je veux croire que l'odeur du jasmin n'est plus si loin que ça... Je suis persuadée que le 14 mars aurait été moins dans la merde si tu étais là et que tu avais continué à écrire. Tu aurais pu être leur instigateur de bonne conscience, celle qu'ils ont perdue... Mais voilà tu n'es pas là et j'ai envie de te dire tu nous fais chier toujours autant, même 4 ans après...




Pour tes quatre ans, Samir Kassir qui ne fumait plus que des gauloises ultra légères au carton Orange "plus cool" que mon paquet... avec un peu en retard...

lundi 22 juin 2009

La népotisme au Liban ou la victoire de la démocratie???


Time Repeats Itself in 56 Years: Zein Elder Speaker, Tueni Youngest MP
Naharnet.com
Beirut, 21 Jun 09, 07:55


The 2009 parliament is repeating history. Following the 1953 legislative elections the eldest Member of Parliament at the time was Yussef el-Zein who headed the opening parliament session for electing the parliament speaker.
The youngest elected Member of Parliament in that year was Ghassan Tueni.

56 years later elected MP Abdel Latif el-Zein (79 years) is parliament's eldest member who is scheduled to play the same role his father Youssef did in 1953.

In an additional coincidence elected Beirut 1 MP Nayla Tueni is now one of parliament's youngest members as her grandfather Ghassan was in 1953.

Hence, history repeats itself 56 years later.




Je ne comprends pas Annahar (et sa variante Naharnet)... Ils sont fiers de ça ??? C'est ça la victoire de la démocratie?????

vendredi 17 avril 2009

"Non à l'intervenance étrangère"

Le 8 mars 2005, des milliers de banlieusards du sud ont déambulé massivement sur la place Riad El Solh dans le centre de Beyrouth. Accompagnés de milliers de pauvres syriens ouvriers (ayant surement subi une pression moukhbira), ils brandissaient des centaines de pancartes où était mentionné "Non à l'intervenance étrangère".

Autant que cela eût été délicat, nous avions ri de tout notre coeur ce jour-là dans les tentes, de l'autre bout du centre-ville. Aujourd'hui, même si cela me rappelle la tant bien-aimée "bravitude" de Ségo, "l'intervenance étrangère" est bel et bien une faille incontestable de notre système politique. Paradoxe ou simple logique, il apparaît impossible et plus qu'impossible de se passer de cette "intervenance" dans le pays des 2 cèdres millénaires encore vivants.

Ce jour-là, en pleine campagne contre "l'intervenance" américaine, française, onusienne, bref, occidentale, le Sayyed n'a pas pu s'empêcher de remercier mille fois la Syrie et Hafez El Asad. Jamais je ne pourrais oublier ce speech agressif et duquel du poison dégoulinait pour franciser un proverbe libanais. Sans entrer dans l'analyse du jeu politique de l'époque, l'idée est telle que l'ingérence étrangère au Liban est liée au concept existentiel de cette Nation.

Depuis le Mont-Liban autonome du reste de l'Empire Ottoman, jusqu'à nos jours, il n'y a que la France qui a pu faire pérdurer ses relations avec les bords politiques libanais, en tant que "mère patrie" et protectrice des maronites persécutés depuis la nuit des temps (et qui ,soit dit en passant, se balancent quelques guerres fratricides, et ce depuis le 18ème siècle).

Alors, parlons-en de cette "intervenance" qui sans elle, le Liban n'aurait pas vraiment existé. Parlons-en de 1860, du traité de Versailles et du patriarche Hoayek, parlons aussi du règne de Vichy et de l'emprisonnement de notre président et de notre gouvernement en 1943.

Mais surtout aujourd'hui, parlons de la bassesse du niveau de la diplomatie française. Non sans amertume, il faut avouer que nous sommes en train d'assister à l'une des pires représentations diplomatiques françaises au Liban. Et quel dommage, en pensant aux valeurs républicaines et à la capacité de la France de dépasser toutes les considérations politiciennes d'un moment donné pour la justice et le développement.

Or, lorsqu'un ambassadeur n'a aucune honte d'affirmer publiquement son appui à un criminel de guerre, on est loin du discours porté par la France... Il est de surcoît scandaleux de voir enfler cet "appui" à la veille des élections législatives, dont certains n'ont pas eu froid aux yeux en la comparant "aux élections allemandes de 1933" (Ahmad Fatfat). D'une part, les forces du 14 mars font un effort surhumain pour amplifier le caractère confessionel et agrandir par eux-mêmes le fossé entre les bords politiques de ces élections, et d'autre part, des diplomates jouent le jeu intérieur et se font prendre au piège de cette ridicule mise en scène!!

Je n'en dirais pas plus , à vous de juger!

Liban : un ambassadeur gaga de Geagea

Bakchich, vendredi 17 avril par Jean A. Rossignol

"A l’approche des législatives au Liban, l’ambassadeur de France, André Parant, fait publiquement campagne pour Samir Geagea, chef de file de l’Alliance du 14 Mars.

« C’est plus fort que lui. Il ne peut pas s’en empêcher ! » s’exclame un diplomate français en poste à Beyrouth, « l’ambassadeur André Parant n’arrête pas de faire des déclarations publiques en faveur de Samir Geagea ; de multiplier les propos élogieux à l’encontre du Hakim ». Ça la fout plutôt mal en pleine campagne électorale, les élections législatives étant annoncées pour le 7 juin prochain.

En arabe, « al-Hakim », c’est le « docteur ». C’est comme cela que tous les admirateurs de Samir Geagea l’appelle depuis les années soixante-dix, lorsqu’en pleine guerre du Liban, il interrompit ses études de médecine pour devenir l’un des chefs militaires du parti phalangiste avant de carrément mettre la main sur les Forces libanaises après l’assassinat de Bachir Gemayel en 1982.

Le Cèdre libanais objet de toutes les attentions - JPG - 25.2 ko
Le Cèdre libanais objet de toutes les attentions
© Liban

Fondé par Pierre Gemayel en 1936, rentré enthousiasmé des jeux olympiques de Berlin, la Phalange qui allait se transformer en Forces libanaises, puis en parti politique après l’accord de Taëf (1989) mettant fin aux quinze années de guerre civile, fait aujourd’hui parti de la coalition « pro-occidentale » dite du « 14-mars », aux côtés de Saad Hariri, le fils de l’ancien premier ministre Rafic assassiné en février 2005 et de Walid Joumblatt, le chef féodal des Druzes qui change de camp avec les aléas du vent. Les Forces libanaises d’aujourd’hui ont conservé leurs inspirations mussoliniennes et filiations fascistes : « Ni Orient, ni Occident ! », le vieux slogan des Phalanges avait beaucoup séduit Condoleezza Rice, l’ancienne secrétaire d’État américaine qui, elle-aussi, ne tarissait pas d’éloges à l’encontre de Samir Geagea, « idéaliste tout autant inspiré que désintéressé ».

Un ambassadeur un peu trop diplomate

En novembre dernier, notre ambassadeur à Beyrouth s’était déjà fait remonté les bretelles par l’Élysée. Lors d’un dîner officiel pour le Salon du livre francophone, en présence d’écrivains français et de parlementaires européens, André Parant s’était effectivement livré à une apologie publique de trois quart d’heure du Hakim avant de se faire ramener à la raison par quelques uns de ses invités. Ces derniers osant rappeler quelques bavures de ce personnage qui n’est autre qu’un véritable serial killer à qui l’ont attribue pas moins d’une trentaine d’assassinats, d’enlèvements et de disparitions…

Vraisemblablement sur le départ – il pourrait faire partie du mouvement diplomatique de l’été – André Parant n’a visiblement pas retenu la leçon. Cet ancien conseiller technique de la cellule diplomatique de Chirac (nommé en octobre en 2002) est resté viscéralement chiraquien fulmine-t-on à l’Élysée. Il n’a pas intégré que la ligne Sarko consiste à parler à tout le monde, même au Hezbollah ainsi qu’au général Michel Aoun, le leader chrétien qui a fait alliance avec le parti chiite. Évidemment, Parant n’a pas de mots et de maux assez durs à l’encontre du général qu’il traite – encore publiquement – de « traître à son camp ! ».

C’est qu’une fois la nuit venue, notre ambassadeur laisse tomber son habit de lumière diplomatique pour se couler dans la tenue de poulbot beyrouthin – tee-shirt, jeans et tennis blanches – afin de se joindre aux soirées dansantes et endiablées du 14-Mars où, là-encore, il n’arrive pas à tenir sa langue. La capitale du pays du cèdre est un village, aussi dès le lendemain, le tout Beyrouth de commenter les dernières sorties de l’ambassadeur de France…

On l’aura compris, l’ambassadeur de France à Beyrouth donne d’ores et déjà gagnante la coalition du 14-Mars avec un rôle prépondérant à son héros Samir Geagea. De la haute diplomatie qui va certainement favoriser, sinon hâter l’arrivée d’une nouvelle excellence française au pays du cèdre…"

mercredi 15 avril 2009

Les maronites de Galilée

Une messe pascale contre l'oubli à Bar'am, village chrétien détruit du nord d'Israël

Le monde, 13/04/2009

C'est une église noyée dans la nature. Une chapelle perdue dans un champ de boutons d'or, sur une colline de Haute-Galilée, dans le nord d'Israël. Chaque dimanche de Pâques, l'endroit connaît un miracle. Les paroissiens, invisibles en temps normal, affluent tout d'un coup de derrière les sapins et convergent vers le petit parvis pour se masser autour des piliers de la nef. Cette année encore, les hommes en costume, le visage grave, et les femmes bien mises ont suivi la cérémonie pascale, dans le culte maronite. Mais, ici, les chants de messe ont un parfum de ferveur et de fierté sans équivalent en Terre sainte. Car l'église est la balise de Bar'am, un village fantôme, dépeuplé et démoli par les troupes du jeune Etat juif, il y a près de soixante ans.

Son clocher signale la présence en contrebas d'un véritable lacis de ruines, enfouies sous les ronces et les herbes folles. Des morceaux de murets, un bout d'escalier, des façades en lambeaux : autant de révélateurs d'un passé prospère, interrompu par la première guerre israélo-arabe et ranimé, à chaque cérémonie, par les prières des fidèles. "Cet endroit, c'est mon sang, c'est mon âme, dit Naheda Zahra, 47 ans, à la sortie de la messe. A chaque fois que je viens ici, je revis."

Le calvaire de Bar'am commence le 29 octobre 1948, quand David Ben Gourion, premier ministre de l'Etat d'Israël proclamé six mois plus tôt, déclenche l'offensive Hiram. La cible est la zone frontalière avec le Liban, que le plan de partage de la Palestine - voté par les Nations unies en 1947 et rejeté par tous les pays arabes - avait attribuée aux Palestiniens. En l'espace de soixante heures, plusieurs dizaines de milliers de villageois sont jetés sur les routes de l'exil dans les combats entre les forces arabes et la Haganah, l'embryon de l'armée israélienne. Ces opérations, répétées sur tout le territoire de la Palestine mandataire, aboutiront à l'exode de 700 000 Palestiniens, qui lui vaudra le nom de Nakba ("catastrophe").

"RÉFUGIÉS SUR NOTRE TERRE"

A Bar'am, l'ordre d'expulsion tombe le 13 novembre. "Le commandant affirmait qu'il s'agissait d'une évacuation temporaire pour raisons de sécurité", raconte Khalil Badin, l'un des patriarches du village, âgé de 24 ans en 1948. Les 850 habitants se regroupent pour la plupart dans la localité voisine de Jish, dans l'attente du retour promis. Mais la consigne ne viendra jamais. Pour graver dans la pierre le rejet de leur pétition par la Cour suprême, l'aviation israélienne bombarde le village en 1953. "Tous les bâtiments ont été détruits, à l'exception de l'église, dit Khalil Badin. On a regardé l'attaque depuis un surplomb, que l'on appelle entre nous la colline des lamentations."

Pendant quarante ans, les villageois multiplient les requêtes. A force de manifester, ils obtiennent le droit de célébrer des messes dans l'église et d'enterrer leurs morts dans le cimetière. Mais tous les premiers ministres israéliens rechignent à leur permettre de rebâtir leurs maisons : ils redoutent d'établir un précédent susceptible de conforter le "droit au retour" accordé par les Nations unies aux réfugiés palestiniens. Pour combattre la lassitude qui s'empare parfois des jeunes générations, l'association Al-Awda ("le retour") est créée, qui organise des camps d'été. "Nous sommes réfugiés sur notre propre terre, nous n'oublierons jamais", dit Wassim Ghantous, l'un de ses responsables, âgé de 25 ans.

Dans ce culte des ruines, les jeunes chrétiens croisent parfois de jeunes juifs. Arguant de la présence, juste à côté de l'église, d'un temple antique identifié comme une synagogue, les autorités israéliennes ont transformé Bar'am en parc national. A chaque shabbat, des touristes déambulent entre les colonnades. La brochure qui leur est remise consacre deux lignes à l'expulsion des villageois, qualifiée d'"évacuation". Elle fournit d'amples détails sur l'histoire de la synagogue et sur l'inscription frappée sur son linteau. "Que la paix soit sur cette terre et toutes celles d'Israël."

Benjamin Barthe

vendredi 27 mars 2009

Why I love this guy!!!



Beirut, 26 Mar 09, 17:10

Naharnet


The Interior Ministry denied on Thursday media reports that Ziad Baroud was planning to run in the upcoming legislative elections. In a statement, the Ministry refuted a newspaper report "citing that more than one side is trying to convince Baroud to run for the Kesserwan seat." The minister "has no intention, whatsoever, to run in the elections," the statement said. Baroud's position is "in harmony with the role he has been playing to manage -with all neutrality - the electoral process," it added.The statement pointed out to the minister's commitment to fully "carrying out this mission, entrusted to him by President Michel Suleiman."



mercredi 25 mars 2009

La résistance et les libanais

2 ans et huits mois déjà, depuis juillet 2006.

32 mois depuis cette guerre triste pour l'humanité de par les décisions d'un gouvernement terroriste. 32 mois depuis la victoire du Hezbollah, ce parti qui fait peur à une bonne partie des libanais.

J'ai entendu de mes propres oreilles "C'est bien fait pour eux, il faut qu'Israël tue tous les chiites". Marrant pour des personnes qui pensent de cette façon, qui se disent chercheuses de justice et de vérité.

Comment se fait-il qu'il y ait tellement de libanais avec des pensées si nobles, mais qui, dès que le sujet abordé est la résistance, on oublie tous les fondements de notre personnalité?

Etre juste, c'est reconnaître la violation de son territoire par un Etat raciste, qui prétend donner des droits à l'occidentale, mais qui opère comme un Etat religieux de base. Se battre pour la vérité, c'est non seulement reconnaître les crimes faits par Israël, mais avoir le courage de demander des compensations et un rapport de force diplomatique en la faveur du Liban.

Se battre intérieurement, au sujet de politiques publiques, d'élections, de budget d'Etat avec le Hezbollah est une question qui relève de notre démocratie, et qui nous permet de négocier, de discuter, d'avoir des alliances, de les defaire etc...

Mais lorsqu'il s'agit de la résistance, les gens reviennent à la logique de la guerre, où c'est chacun pour soi. Et c'est tellement dommage, parce que chaque communauté peut gagner des points en évoluant vers une nouvelle forme de façonner des relations politiques. Sortir un peu de cette mentalité d'inconscient collectif relié à la guerre et à sa laideur qui n'est alimentée d'ailleurs que par les dissenssions régionales et internationales.

Le Hezb a bien joué son coup avec les syriens, il a pu garder ses armes, ainsi que sa notoriété en matière de résistance dans le Sud-Liban. Les Forces Libanaises, en revanche, furent lâchement prises au piège et ont perdu leur qualité de résistance il a tellement longtemps que j'ai même oublié.

En 2006, chaque bombe tombée près de chez moi durant la guerre me donnait plus de rage, et cette rage engendrait un soutien sans précédent à l'idée de résistance. Indépendamment de l'Iran, du chiisme, de la politique américaine, il s'agit là d'un sentiment naturel à tout patriote, qu'il soit Kataeb, Amal ou qu'importe. Un ennemi essaie de rentrer chez toi, tu le repousses. C'est aussi simple que ça. Les questions, tu les abordes intérieurement, à l'abri des influences et de l'argent qui achète ta voix.

Aujourd'hui, les libanais se doivent tous de reconnaitre et d'être fiers de leur résistance. Celle qui perça le mur médiatique israélien pour mettre directement le doigt dans le coeur d'un Etat qui risque d'imploser au grand jour. Celle qui, plus que les régimes arabes, tena tête à une armée qui ne comprends plus rien à l'art de la guerre, parce que trop occupée à checker facebook. Celle qui permit à la résistance palestinienne de survivre après 23 jours de bombardements extensifs sur 360 km²...

Le nouveau gouvernement israélien laisse présager leur haine monstrueuse et leur volonté de vengeance sera transformée en une autre guerre. Ce n'est qu'être pragmatique que de s'attendre à ce genre d'issue quand des extrémistes, racistes, et ignorants, arrivent à prendre le pouvoir, avec l'appui de 60% de taux de participation aux élections législatives. Qui parle d'avancement progressiste en société israélienne??

Qui vivera, verra.

Quant à moi, je me laisse bercer par cette merveilleuse chanson pleine de détermination.

mardi 24 mars 2009

Pourquoi c'est toujours la blague du jour...?

Parce que les évènements qui ont lieu au Liban dépassent largement les débilités et futilités de nos chers politiciens...

Report: U.S., Iranian Diplomats Meet in Beirut
Beirut, 24 Mar 09, 09:01
Naharnet

U.S. and Iranian diplomats have held several meetings in Lebanon, informed sources told al-Liwaa newspaper.
The daily quoted the sources as saying that the first meeting was held at the U.S. embassy in suburban Awkar while the diplomats met for the second time at the Iranian embassy in Beirut's Bir Hassan neighborhood.

The sources refused to name names or even reveal information about the topics of discussion.

vendredi 6 mars 2009

Blague du jour...

Mais c'est incroyable!! On peut toujours trouver sur Naharnet la blague du jour!!!
En plus, elle est tous les jours plus ridicule que celle de la veille! Enjoy...


Aridi Visits Dahieh, Denies Link to Elections

(hahahaha)


Public Works and Transportation Minister Ghazi Aridi toured the southern suburbs on Thursday to inspect progress in the "Waad Project" to rebuild the area, which was devastated in the 2006 war. "I salute the residents of Dahieh for their steadfastness, patience and courage during the 2006 aggression," he said in a press conference. Aridi brushed off a question on whether the trip was linked to election campaigning since he was the first government official to visit the constructions sites. "The visit has been in the books for months. I have been touring all Lebanese regions and the media has been covering my activities," he said. "There is no electoral (agenda) behind any of the visits apart from the fact that I am voting for the best interest of the Lebanese citizen," Aridi added. Reminiscing on his memories in Dahieh, Aridi said: "I say, proudly, that my connection to this area is three decades old. I am connected to its people, its way of life, its men and its fighters."Aridi said he experienced some of the toughest days of his life in the suburbs. "The connection is unbreakable and rises over all political disputes."

Beirut, 05 Mar 09, 18:10

mercredi 4 mars 2009

Blague du jour...


Clinton to Saniora: Lebanon Will Not Be on Any Negotiation Table


U.S. Secretary of State Hillary Clinton reportedly told Prime Minister Fouad Saniora on the sidelines of the Egypt-hosted international conference on rebuilding Gaza in Sharm el-Sheik that Lebanon "will not be on any negotiation table."The meeting with Clinton was one of several held by Saniora on Monday on the sidelines of the donors' conference.

The daily An Nahar on Tuesday said the importance of Saniora's talks in Egypt's Red Sea resort was that the Lebanese delegation used the opportunity to "shift focus back to Lebanon."The delegation has reportedly stressed Lebanon's need for Arab and international support, not only on a financial level, but also on diplomatic and political levels.

An Nahar quoted sources in the delegation as saying that Saniora reiterated to Clinton the importance of Lebanon's parliamentary elections.Clinton, for her part, renewed U.S. commitment to Lebanon.

"Be assured that Lebanon will not be on any (negotiation) table, not on a small table or a big table," Clinton reportedly told Saniora and his accompanying delegation.She reiterated her country's support for Lebanon's independence and stability.

Beirut, 03 Mar 09, 11:09
NAHARNET

lundi 2 mars 2009

Notre martyr...

... est d'avoir, aux yeux du monde, qu'un seul martyr.

Le grand, celui qui a reconstruit après la guerre (que pouvait-il faire d'autre), pour lui être encore plus reconnaissant. Les quotidiens français ne manquent pas à l'appel des quotidiens qui n'ont rien compris à cette histoire, et qui, en plus, sont des quotidiens de vendus de base.

Pour eux, les prosyriens existent encore, donc ceux qui sont contre l'indépendance et la souveraineté du Liban. Pour eux, Samir Kassir est un antisyrien. Pour eux, les antisyriens sont les gentils, évidemment, les illuminés. Pour eux, le tribunal international pour Hariri est une chance inouïe pour qu'on sache la vérité absolue qui permettera au Liban de se remettre de tous ses maux.

Mais, je rigole maintenant ou après???

Ont-ils oublié qu'on a une histoire écrite par le sang? Que les maux d'un pays dépassent un évènement ponctuel, qu'il soit insignifiant ou complètement boulversant?

200 000 martyrs durant la guerre de 1975 - 1990, et personne n'a envie d'élucider les crimes de guerre?

Pourquoi s'en foutre de la RECONCILIATION en oubliant de créer un tribunal pour tous les crimes commis au Liban? Pourquoi les pays d'Afrique sont mieux que le Liban?
Comment penser qu'en glorifiant une personne au point de créer un nouveau droit international public, on aiderait les libanais?

Les libanais ont besoin de bien plus de choses qu'un simple tribunal qui ne changera pas grand chose à l'évolution de leur quotidien... Bien que ça soit une étape nécessaire, vue qu'elle est déjà là, j'espère voir un simulacre de témoignages et de suspects. On aurait pu créer un tribunal spécial pour le LIBAN, pas pour Rafic Hariri, où tous les crimes peuvent être soumis à cette autorité. Car là est le vrai changement, là est la vraie aide à notre pays.

En tentant d'ouvrir la voie d'une reconstruction psychologique, toute la société sera contrainte d'évoluer, d'avancer, de ne plus tenir compte des crimes qu'un député actuel (!) aurait pu commettre au temps de sa jeunesse.

mercredi 25 février 2009

Enfin!! Une vraie cause que tous les libanais se doivent de soutenir...

En 2002, sous l'effet de l'adolescence et de l'effort à se rebeller contre mes parents, j'ai connu LA cause socio-politique.

Elle était belle, majestueuse, grandiose. Elle avait un sens, était déterminante pour notre vie quotidienne. Pour ceux qui en étaient conscients, elle était à défendre sans concession aucune, ne laissant pas de libre choix à des variantes. Pour ceux qui se battaient pour elle, elle donnait un sens à leur existence. Dans un pays où l'appareil sécuritaire ressemblait étrangement à l'appareil soviétique (c'était surtout celui du voisin), c'était frôler l'arrestation arbitraire, casser les tabous, risquer de disparaître d'un moment à l'autre. Même pour une adolescente.

Car là était le thème de cette cause si chère à tous les peuples de la terre: la SOUVERAINETE.

Oui mais là, on est bien souverains, grâce à notre cher ancien Premier ministre assassiné. On a gagné notre souveraineté et on a voté (contre cash bien sur) en 2005, comme on votera (toujours contre cash - cette fois un peu plus) en 2009. On a bien rentabilisé toutes ces années d'occupation atroce, de coups bas et de haine contre les syriens.
Les manifestations de rêve, les millions de personnes dans la rue... Evidemment. Quelle joie. Quelle victoire.

Aujourd'hui, la leçon est bien assimilée. Nul peuple ne peut imposer sa propre souveraineté. Surtout quand il choisit des débiles mentaux pour les guider. Entre seigneurs de guerre et enfants d'anciens politiciens, pas beaucoup de choix. Ailleurs, ceux qui se sont vraiment battus contre l'occupation syrienne ne lui en veut plus tellement. D'autres, qui n'avaient aucun problème entre 90 et 2005, qui faisaient du commerce, montaient des fortunes, se montrent aujourd'hui encore plus virulents que ceux qui sont partis et ne sont même plus revenus au pays... Au lieu de mettre une fois pour toutes les points sur les i pour pouvoir avancer et construire un Etat, on se lamente encore, on refuse d'ouvrir le débat avec la Syrie. Quel pays oublie des années d'horreur pour l'assassinat d'une seule personne!? Quel pays ne tente pas d'écrire une seule histoire de sa guerre, n'essaye pas de se réconcilier avec son seul voisin "ami" en ouvrant avec arrogance les dossiers du passé pour mieux s'en sortir?! Ce n'est donc pas étonnant que certains aillent quand même de l'avant. Le rêve se fracasse en dix mille morceaux. Ou plutôt, le rêve reste un rêve et ne transforme plus jamais en réalité, même pas pour un moment, une illusion.

Alors bien sûr, avec cette complexité qu'aucun analyste politique ne pourra bien cerner, on réalise que ce n'est pas vraiment pour ça qu'on s'est battus. C'est quand même inquiétant de voir des gens qui soutiennent encore les mêmes personnes, contre toute logique humaine, possible et imaginable. Renflouer la haine contre les syriens (ou n'importe qui) permet de rassembler les foules, alors que le débat intérieur doit être autour de la construction d'Etat. Et avec un peu de sous, ça permet aussi de gagner des élections.

Aujourd'hui, ce ne sont plus des naturalisés bédouins qui crient dans un bureau de vote "3alanan 3alanan Mirna El Murr", mais c'est bien des libanais, certains très aisés, qui iront jusqu'à voter à un pauvre con juste parce qu'il est le fils d'un grand seigneur de guerre. Ca sera "3alanan 3alanan Nadim Gemayel", un petit gâté qui a décroché un diplôme de droit de je-ne-sais-où et qui est rentré au Liban "parce que sa maman le lui a demandé" (véridique).

Et on se demande quel genre de cause on peut encore soutenir dans ce pays?

Pour mieux conscientiser le peuple, il est important de passer par des étapes sociales très critiques et délicates. Une cause, c'est avant tout se remettre en cause, casser le tabou, revenir sur nos échecs, les repenser et oeuvrer en faveur une solution. Avec un air très social, une cause peut tout autant être très politique, donc, pourquoi pas? Surtout lorsqu'une cause touche au mal-être d'une bonne proportion de gens...

Etre GAY au Liban.

Plus que juridique, la bataille est bien socio-politique. Et bien que le code pénal ne soit plus utilisé de nos jours pour renforcer la "moralité" des personnes qui sont ouvertement homosexuelles, il n'est pas évident pour tout un chacun de vivre comme il le souhaite. On l'a d'ailleurs bien dit, Samedi dernier, au cours de la première manifestation contre la violence encourue par les LGBTIQs (Lesbians, gays, bisexuals, transgender, intersex, queer).

Comme quoi il est plus simple de voir deux hommes tenir des armes dans la rue que de les voir se tenir la main. Et comme quoi la violence est toujours plus facile que la paix. Bon c'est un peu loin des causes grandes et inaccessibles, mais justement, autant voir si une cause comme celle-ci pourra au moins aboutir à changer les esprits dans le pays!

Une vidéo très révélatrice nous vient d'un reporter AFP. Un résumé de la petite manifestation qui voit le débat exploser dans la blogosphère et dans la société. A peine 200 personnes réunies calmement un samedi après-midi, et voilà ce que ça donne à Beyrouth. Une belle bataille se livre à nous, alors, gagnons-là (pas comme toutes les autres batailles).

Essayons de le faire pendant que Ziad Baroud est encore ministre de l'intérieur (?) :)

vendredi 9 janvier 2009

L'insoutenable légèreté de la jeunesse dorée libanaise

La crise humanitaire à Gaza s'intensifie de jour en jour, mais cela ne semble guère perturber les habitudes fêtardes de la jeunesse dorée libanaise. De Beyrouth, la blogueuse Marina nous livre ses réflexions sur la joyeuse indifférence de ses jeunes compatriotes.

Ces dernières semaines ont vu l'offensive israélienne la plus violente sur la bande de Gaza. La crise humanitaire est honteuse: manque en pétrole,en matières premières, plus de pain, de médicaments, 4 heures d'électricité par jour... Des pommiers contre des oliviers. Un conflit de plus dans cette région, que les mots sont bien loin de décrire justement. Un conflit de plus, peut-être un conflit de trop, et des centaines de morts innocents.

Mais, dans quelques quartiers de Beyrouth, qui s'en fout?! Le week-end est là, et qui a envie de discuter de guerre et politique un lundi/mardi/mercredi/jeudi/vendredi/samedi/dimanche soir à Gemmaysé? C'est toujours l'occasion d'aller danser, boire, porter de super fringues dignes des plus grandes boîtes de nuit parisiennes, et surtout dépenser le budget minimum hebdomadaire de survie d'une famille à Beyrouth : 50 à 100 $.

Flashback: 2005, les tentes, l'indépendance, les manifs, le rêve. La jeunesse dorée s'est mêlée à la foule, a mûri et s'est développée une certaine conscience politique et surtout, une citoyenneté sans précédent.

Juillet 2006, et la jeunesse dorée se prélassait au soleil et passait des soirées de folies dans la montagne libanaise. Et qui n'a pas vu ces reportages qui en parlaient? Comme une plaie dans un pays qui mourrait déjà sous les bombes, ces jeunes n'ont pas compris l'envergure que pouvait avoir leur envie de passer un bon été malgré toutes les merdes. Il faut quand même avouer qu'ils ont pu aider à leur façon les réfugiés: aide alimentaire, ouverture des écoles de leurs régions, mais généralement, aide financière aux organismes de gestion de crise.

Comme si la guerre se passait dans un autre pays, sur un autre continent, à l'autre bout du monde. Ce manque de patriotisme, pire encore, ce manque de citoyenneté, m'a plongée dans un état de tristesse grave, alors que je faisais ce que je pouvais pour aider des personnes en détresse, quelles que soient leurs origines.

Aujourd'hui, le monde les a moqués, les moquent encore et toujours, avec leurs airs de snobs inconscients des problèmes de leur région et ils s'en foutent toujours.

Parfois, je m'efforce aussi de m'en foutre, lâcher, oublier et vivre comme si je ne voulais même pas savoir ce qui se passe dans mon pays. Les Européens ont du mal à comprendre ce fardeau dans la vie des jeunes du Moyen-Orient. Un insupportable fardeau que d'entendre, tous les jours: explosion, bombe, gouvernement légitime ou légal, nouvelles de merde. Quand tout semble s'effondrer autour de nous... Le ciel qui tombe sur nos têtes...

Comment faire sinon pour vivre malgré le poids des conflits et les guerres? Comment faire pour voter et avoir une opinion politique? Avoir l'opportunité de faire partie de cette jeunesse dorée n'est qu'une porte de sortie facile au dilemme existentiel qui frappe la jeunesse libanaise.

S'en foutre, pour RESPIRER.... Parce que les moins chanceux devront rester dans leurs carcans respectifs et ne jamais pouvoir en sortir... D'autres se dirigeront vers d'autres pays pour ne jamais revenir s'installer ici... Les fils des politiciens seront des politiciens, et les grandes puissances de la région vont inlassablement continuer de décider de notre sort.

Comme nos parents, ex-jeunesse dorée de 1975, qui ont survécu à 15 ans de guerre, je suis sûre que mes compatriotes de ma génération pourront survivre à autant de violences en se coupant de cette réalité, en skiant avant des élections législatives compromettantes, en nageant dans ces piscines tout près de la mer Noire souillée par les bombardements israéliens de 2006, en allant ouvrir des bouteilles de champagne dans la montagne alors que des milliers manquent d'eau.

C'est comme ça.

Cette échappatoire, consciente ou pas, fait partie de l'équilibre psychologique de tout un peuple. Appelez ce peuple à votre façon: névrosé, insensible, guerrier, têtu, ou juste aimant la vie.

La jeunesse dorée s'enfuit de tout sentiment qui puisse la relier à sa mémoire collective de guerre, mort, et de politique négative. Elle regardera les violences des universités locales d'un ton hautain en se demandant où sortir ce soir. Elle verra les élections et se permettera de montrer qu'elle est impliquée et qu'elle a toujours raison. En temps de conflits, elle s'éclipsera et formera un cocon protégé de partout où tout sera possible, sauf vivre le désespoir et la désillusion. Elle constituera une bulle d'oxygène dans un pays bai*é de partout. Quant aux conflits dans d'autres pays de la région, on peut rêver qu'elle ait envie de savoir combien de gens souffrent. Elle pourra être répugnante, dégoûtante, par son non-engagement elle fera du mal à des réfugiés qui pourront avoir besoin d'elle, mais elle ne dira jamais non si on réussit à la percer.

Personne ne peut s'attendre à plus de la jeunesse dorée, et personne ne peut lui reprocher d'être ce qu'elle est.

mercredi 7 janvier 2009

Zionism is racism

Au début du XXème siècle, mon village d'origine, Deir El Kamar, comptait plus de 100 familles juives. Elles étaient de tous temps là, vivaient tranquilement dans la montagne, entourées de chrétiens et de musulmans. La voisine de ma grande-tante, décédée il y a quelques années, était une des dernières rescapées de ce passé commun. Ca ne m'étonnerait pas qu'on vienne me dire que mes ancêtres étaient juifs. Et que par cette même logique les ancêtres des palestiniens d'aujourd'huis sont évidemment des juifs!


Visiblement et historiquement, la communauté a commencé à se fragiliser dans les années 60. La création de l'Etat d'Israël ne semblait pas les toucher particulièrement en 1948. Ils étaient fiers d'être libanais. Mais plus encore, ils n'avaient jamais quitté leur terre, le pays de Canaan, la terre promise. Pour eux, ils y étaient. Quelques heures de route les séparaient de Jérusalem et de la Galilée, et aucun intérêt d'y vivre puisque tout le commerce proche-oriental florissait à Beyrouth après l'apogée de Deir El Kamar.


La première raison de leur réduction en nombre est la vague migratoire libanaise: une tradition depuis le XIXème siècle. Tous les jeunes essaient de nouveaux horizons: Etats-Unis, France, Canada, Australie, Brésil, Argentine, etc... Forcément, les jeunes juifs ne sortent pas des règles de notre société. Ensuite, la raison fondamentale de leur émigration est la guerre de 1967.


La cuisante défaite arabe n'a plus permis à la communauté israélite de se sentir protégée à Beyrouth. C'est pourquoi la majorité des familles ont préféré quitter le pays avant qu'il ne devienne une scène de bataille imminente. Des mouvements nasséristes et post-nasséristes ont vu le jour au Liban. L'opinion publique devenait de plus en plus consciente des faits et méfaits de la création de l'Etat d'Israël: la destruction de villages palestiniens, la disparition de villages entiers et la construction de tous nouveaux à la place de l'ancien ou même ailleurs. Les oliviers ont été déracinés pour planter à leur place des pommiers. Plusieurs centaines de milliers de réfugiers, et les gens étaient obligés de comprendre la douleur des juifs après l'Holocauste. Il ne fallut pas longtemps pour assimiler les crimes contre l'humanité à cette religion qui est fière de commettre ce qu'elle était en train de commettre. Les personnes qui agissent pour leur religion: Ben Gourion, Dayan et autres ont englobé tous les juifs dans leurs actions. Comme si Dieu avait oublié ses commandements et était satisfait des actions de son peuple élu.


Du coup, les juifs du Liban ont dû porter cette croix, même s'ils ont refusé de se rendre en Israël, eux, les premiers anti-sionistes. Une absurdité de l'histoire, cet Etat, dirent-ils.


En 1975, les plusieurs centaines qui restaient dans le pays ont fui la guerre. Non seulement n'étaient-ils pas une partie belligérante, mais ils n'étaient même pas sur l'échiquier politique et sécuritaire! Jusqu'au jour où, en 1982, 8 juifs furent kidnappés et lâchement assassinés.


Aujourd'hui, ceux qui restent suivent le principe de la Takia: changement de religion sur leur état civil, et de toutes façons un nom de famille complètement intégré dans la mosaïque des noms de famille libanaises. Seule une pauvre dame qui n'a plus personne, Lisa Srour, proclame sa religion haut et fort, mais c'est juste pour attirer les médias et avoir, en échange de son témoignage, de quoi vivre ou survivre.


Imaginons que les maronites voudraient créer un Etat maronite parce qu'ils croient que leur salvation viendra avec. Comment le monde le verra-t-il ? Les maronites ont toujours été persécutés, mais les maronites ont gardé leur terre malgré tout. Et ont su, tant bien que mal, coexister avec d'autres. Pourquoi ça devrait être le problème du monde entier si ces juifs-là n'ont pas su résister à l'oppression des romains et s'ils ne savent pas vivre dans une société multiconfesionnelle?

Pourquoi c'est mon problème à moi si une jeune israélienne de mon âge ne sait pas vivre dans un environnement multiculturel et une société hétérogène?

Pourquoi ça ne me pose pas de problème à moi de vivre avec Ahmad mais elle si? Pourquoi elle croit que tous les Ahmad étaient, sont et seront toujours des terroristes? Que tous les arabes sont des monstres? Que les falashas ne sont pas de vrais juifs parce qu'ils sont blacks?

Comment ça se fait que les juifs d'ici ont toujours et depuis des siècles vécu en harmonie complète avec toutes les autres confessions de la région mais que l'Etat d'Israël a tout foutu en l'air?


L'Holocauste, dîtes-vous?

Je suis loin d'être négationniste et là j'aimerais dire qu'ils n'auraient jamais dû s'installer en Europe! Pourquoi les juifs du Liban ne sont jamais partis?

Et pourquoi les autres n'ont jamais tiré les bonnes leçons de l'Holocauste? Le monde entier les soutient et les comprends. Je les comprends et les soutient. Mais jamais pour commettre des crimes qui dépassent de loin des atrocités qui ont - heureusement - été délimitées par le temps. Pas qui durent depuis plus de 70 ans!! Doucement mais surement, épuration éthnique, décimage de population, citoyens de seconde classe.


Cela fait 60 ans que ça dure officiellement. Et aujourd'hui c'est encore loin d'être terminé. Encore un peu et les palestiniens de Gaza vont devoir attacher une étoile à leurs habits quand ils veulent sortir. Pour les chrétiens vous croyez que ça peut aller sans étoile? Ils sont moins bruns non?

samedi 3 janvier 2009

Le plus grand camp de concentration au monde.

Gaza.

S'abattre sur un petit lopin de terre comme un ouragan et niquer les infrastructures sans aucune résistance sérieuse s'appelle UNE GUERRE.

1 400 000 personnes dans 360 km². Après les tracts jetés des avions israéliens ce matin, on a du mal à voir comment on leur demande de sortir de leurs maisons... POUR ALLER OU ???

A l'intérieur, s'il y a encore des maisons, elles n'ont plus de fenêtres. Et si elles ont encore des fenêtres, leurs habitants essaient de trouver du pain. D'ailleurs, il fait très froid en ce moment dans la région et l'électricité ne vient que 4 heures sur 24. Et une femme de Sderot ose faire un discours à l'ONU pour dire qu'elle s'inquiète pour son enfant.

Quel scandale! des 450 morts, plus de 100 sont des enfants. Le sentiment maternel ne lui a donc rien appris? Aucun sens de compassion? La haine naît à partir de la haine. Et la haine tue la modération.

C'est avec cette logique que j'ai honte de dire qu'un jour j'avais cru à la paix avec cet Etat. J'ai honte d'avoir pu imaginer que le sang pouvait être lavé de ses mains pour pouvoir vivre en coexistance. Si l'Etat d'Israël croyait qu'il pouvait compter sur des voix libres, libérales et pacifiques dans le monde arabe, je lui dis de se mettre le doigt dans l'oeil.

Moi, jeune libanaise de 23 ans, ne comprendra jamais cette disproportionnalité, et ne sera jamais modérée quand la discussion se tournera sur le conflit israélo-arabe. Je pourrais mourir aujourd'hui si j'était palestinienne à Gaza... "A 23-year-old girl killed in Israeli bombings in Juhr El dik town mid of Gaza. Five injured." . Est-ce qu'une israélienne a envie de penser à ça? Ou la seule imagination qu'elle peut faire c'est d'être sa grand-mère en Allemagne en 1939?


Le pire, est que dans ce monde orwellien, on oublie qui a commencé. Malgré mon principe qu'on s'en fout de qui à commencer avant qui, et que l'important est l'état des choses où nous sommes arrivés, il faut bien se rappeller ce fait: Le 4 novembre dernier, 6 membres du Hamas ont été tués par un raid israélien à Gaza. Une opération terrestre qui a officiellement cassé la trêve. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est The Guardian.

J'écris, pour l'histoire. Je ne suis pas quelqu'un d'important et je n'écris pas toujours super bien mais je veux que mes pensées soient protégées quelque part.

Comment faire sinon, lorsqu'on voit cette injustice, cette épuration ethnique, ce grand camp de concentration qu'est Gaza et qu'on tue sa population chaque 2-3 ans pour empêcher une trop grande croissance.

Où sont les leçons d'humanité? L'holocauste n'aura-t-il servi qu'à créer l'Etat d'Israël?? Aucune leçon de droits de l'homme??? Je comparerais avec les camps de concentration parce que les résultats sont encore plus graves. Au vu et au su de tous, il se passe des crimes contre l'humanité. Les images nous arrivent chaque seconde avec les nouvelles technologies. Et pourtant, rien n'est fait. Le silence de la communauté internationale jette un froid dans le dos. Qui a cru dans le droit international public? Qui a cru au devoir d'assistance internationale?

Ya 3alam, plus Israël va poursuivre ce genre d'action, et plus les arabes vont la détester!! Et plus les fous de l'autre côté de la frontière vont croire que les libanais sont tous des monstres hideux!

Et moi je suis un monstre arabe qui va venir manger les petits israéliens!!!

En attendant d'être tuée dans un bombardement lâche venu de plusieurs dizaines de km mais on s'en fout parce que je ne suis pas israélienne, je vous conseille de voir la vidéo sur cette page.

vendredi 2 janvier 2009

2008 - 2009

Je ne sais jamais par où commencer...

Entre mes posts/méditations, plusieurs mois passent ou quelques jours, et je ne sais jamais pr où commencer... J'ai envie d'écrire, je me mets devant l'écran à me dire: ça y est, il faut que j'écrive sur ça, et ça, et ça et ça et çaaaaa!! Mais au final, le résultat est toujours bien différent de ce que j'avais imaginé.


Et je sais que je ne suis pas la seule à me perdre dans ces raisonnements existentiels..

L'impact de la politique sur ma vie?

Les conséquences de la guerre sur la société?

L'assassinat de mon prof? Les conflits? Les blogs et les jeunes? Les disputes dans les universités? L'élection de

La visite de Michel Aoun en Syrie, les débiles qui réagissent de façon scandaleuse? L'amnésie des libanais au point d'avoir oublié qu'ils étaient eux-même des pions syriens???

MAIS PAR OU COMMENCER MERDEEEEEEEEEEE...

Les embouteillages? L'ABC et le consumérisme des jeunes tellement frustrés qu'ils croient que c'est cool de faire des accidents de voiture à 4h du matin?

  • YASA et les campagnes d'éveil sur le code de la route: no drinking no driving et statistiques... Les icônes religieuses protègent-elles?

  • L'interaction entre les blogs syriens et le manque de communication entre les blogs libanais...

  • Le temps de découvrir les nouveautés des blogs de la région...


Et quelle année 2008!! Certainement la plus chargée de ma vie: dernière année de fac, première année de travail, entrée direct dans le monde des ONG en tant que coordinatrice de projet, rencontre incroyable dans une ville trop moche, et deux pays nouvellement visités. 2009 ne s'annonce pas plus calme, mais je suis prête à relever tous les défis!!!

Y en a marre des analyses et des postes lourds pour un moment...

Mais....

Triste pensée pour Gaza.

Michel Kilo: Damas fait la sourde oreille

Décevant les espoirs de Nicolas Sarkozy, les autorités syriennes ont choisi d'ignorer le discret plaidoyer du conseiller diplomatique de l'Elysée Jean-David Lévitte, lors de sa visite à Damas à la mi-décembre, en faveur de la libération de l'intellectuel francophone Michel Kilo, emprisonné en Syrie depuis le 14 mai 2006.


L'Express.fr

Par Marc Epstein, publié le 02/01/2009 12:00