mercredi 24 décembre 2008

Ces prétendants "journalistes"... vendus !

Le quotidien L'Orient-Le Jour est le pire des journaux libanais.

Vraiment le pire.

Les fautes d'orthographe mises à part, les journalistes ne sont que des militants de bas-de-gamme. Entre "Eclairages" et "Analyses" à deux balles, aucune information ne peut être retenue après avoir lu tout le journal. AUCUNE! Du lavage de cerveau est un terme bien trop gentil pour décrire la débilité avec laquelle on traite l'actualité.

Du militantisme, et pire, la fierté d'être partisan en plus me laisse de plus en plus perplexe quant au futur de la presse francophone libanaise.

Un regard rapide sur les titres de la page politique :

- Hariri : Personne, pas même l’opposition, ne peut se venger de la démocratie
- Le message de Noël de Sfeir : sans illusion sur la grande misère de notre vie politique
- Souhaid : Bkerké est aujourd’hui le garant de l’indépendance du Liban
- Gemayel : Les tambours de la guerre résonnent à contre-courant de l’histoire
- Salloukh : Un diplomate libanais prendra incessamment ses fonctions à Damas
- Rabieh: Frangié fait état d’une coordination avec Sleiman pour une visite à Bkerké
- Négociations: Le Hezbollah rejette les négociations directes avec Israël
- Le bang des Mig agace le tympan des prosyriens
- Paris attend un début de concrétisation des relations diplomatiques libano-syriennes
- Dans les coulisses de la diplomatie: Des dangers des violations répétées de l’accord de Doha…
- Abou Jamra : Le Liban a besoin d’hélicoptères de type Apache plutôt que de Mig 29
- Déplacés: La réconciliation pour bientôt à Abey, Nabey et Aïn Drafil, selon Aramouni.


A vous de voir et de juger. De mon côté, je suis non seulement déçue du niveau, mais dégoûtée de voir que rien, qu'aucun effort n'est fourni pour produire une presse non-partisane, objective, franche et globale. Les journalises n'ont-ils donc rien appris de leurs années de fac? Ou la politique de la direction est-elle plus forte que tout : "On travaille pour les élections de 2009 donc soyez bien agressifs" ?????

Et qui parle de journalisme quand on parle de L'Orient?

dimanche 21 décembre 2008

L'Ossétie du Sud, l'Abkhazie et Saad Hariri

Décidement, la politique internationale peut bien être traitée par les leaders de nos partis politiques. Ou un peu mieux, tous peuvent discuter des affaires internationales et de l'actualité et de nouvelles opportunités de partenariat, sauf Michel Aoun.


"Saad al-Hariri, the leader of Lebanon’s Western-backed parliamentary majority, told Russian daily Vremya Novostei on Nov. 10 that Lebanon would start establishing contact with the Russian-backed Georgian separatist republics of South Ossetia and Abkhazia, and that the issue of recognizing the two republics would be decided at the top level of the Lebanese government."


Le journal cité est malheureusement qu'en russe, donc je n'ai pas pu chercher pour m'assurer de la véracité de cet article. En revanche, indépendamment de ceci, dire qu'on penserait à reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie reviendrait à remettre en cause la raison d'être du Liban... Sans parler du fait accompli de Hariri qui dit que les canaux diplomatiques s'ouvriront avant même que le ministère des affaires étrangères le fasse...

vendredi 12 décembre 2008

Tu m'emmerdes avec ton martyr!

3 ans déjà...

Et je suis désemparée... La tristesse de t'avoir perdu se transforme en colère, la colère en rage, et la rage en emmerde.
Comme Samir, tu m'emmerdes avec ton martyr. Quand je pense à tous les évènements qui ont eu lieu depuis ta mort, je ne peux m'empêcher de sentir cette incapacité de réagir de la part des jeunes.

Le 12 décembre 2005, tu as cessé d'exister. L'on discute dans les salons et les cafés qu'on t'avait prévenu d'une attaque certaine... Quoi qu'il en soit, moins de deux mois après ton assassinat, un premier évènement vint ébranler le calme de nos rues.

Le 5 février 2006.
Le 12 juillet 2006.
Le 21 novembre 2006.
De mars à septembre 2007.
Le 19 septembre 2007.
Le 2 décembre 2007.
Le 25 janvier 2008.

Chacune de ces dates représente un évènement douloureux, la mort et l'emmerde qui s'en suit. La stabilité n'est qu'une illusion dans notre pays.

Et toi, tu restes là, figé sur la façade de ton immeuble.

Tu regardes, et tu restes figé.

Tu regardes et tu me donnes l'impression qu'il vaut mieux qu'on reste figé dans ce rêve pour l'éternité. Parce que pour un rêve, ça l'était...

dimanche 7 décembre 2008

La "Situation" au Liban?!

En 1989, et plus spécialement le 14 mars (hasard de l'histoire), la guerre de libération est déclenchée par le Général Michel Aoun, commandant des forces armées et Premier Ministre par intérim. Le chaos envahissait les différentes parties du Liban et la guerre était inter, intra, externe, interne, de partout.

Quelques mois plus tard, entre le 24 et le 26 mai 1989, le 3ème sommet de l'Organisation Internationale de la Francophonie s'est tenu à Dakar, au Sénégal.

Quatre résolutions politiques furent prises durant ces 3 jours:
- La condamnation de l'apartheid
- Le droit à l'indépendance de la Namibie
- Le cessez-le-feu entre l'Iran et l'Irak
- La situation au Liban.


Mais c'est quoi la définition politique de "SITUATION" ? Condamnation je sais, indépendance aussi, cessez-le-feu c'est facile, mais "situation"... Allahou a3lam!

lundi 1 décembre 2008

Que faire de ce pays?

6% de croissance locale pour l'année, et bientôt quelques 60 000 chômeurs libanais qui rentrent du Golfe, si la crise mondiale persiste de cette façon.

Que faire de ce pays?

L'hypocrisie des politiciens, le manque d'intégrité et d'honnêté éclate au grand jour, tous les jours...

Que faire des moutons qui voteront encore pour ces gens en mai-juin?

Des ONG avec un vent de changement sont créées et pourtant, aucun impact visible, au grand dam de la société civile...

Que faire de tous ces efforts pour qu'ils apparaissent enfin quelque part?


Et en plus de tout ça, la menace d'une vengeance israélienne ne cesse de s'accroître avec le temps, grâce à la réussite prévue du Likoud aux prochaines élections légiaslatives.

Décidément, rien ne marche, et l'on est de plus en plus convaincu que rien ne marchera jamais...
Au moment où tout le monde perd espoir, jette un regard dérisoir sur cette terre de paradoxes, aucune lueur ne semble être assez forte pour redonner une motivation quelconque aux guerriers de la citoyenneté.

Comment reprendre conscience du don qu'est le Liban et du symbole qu'il diffuse au monde entier?

Puisque tous ceux qui croient en ce rêve sont partis vers d'autres cieux, puisque ceux qui se battent, se lassent de revenir à zéro après n'importe quel conflit... Comment évacuer cette fumée obscure pour que cette vision réapparaisse au yeux de tous?

Cette vision qui apparaît comme une hallucination pendant un laps de temps tellement court qu'il ne viendra jamais à l'esprit de quiconque d'y croire le temps d'une nuit étoilée... Comme ce 28 février 2005 où les jeunes ont mis à la porte Omar Karamé, après une interdiction de circuler dans tout le Liban... L'heure d'interdiction était fixée à 5h du matin, et cette nuit passée au centre-ville par des milliers de jeunes et de moins jeunes jette des larmes aux yeux et une amertume du temps passé à y avoir cru cette nuit-là.

Une hallucination, comme un peuple qui se drogue avec des fleurs le temps d'un printemps...

Pour Beyrouth et pour le printemps des arabes... Dieu qu'on est loin!

Un cri de rage après les conflits internes, ces débiles qui portent des armes dans Hamra, ces morts innocents et ces journalistes harcelés... Et la liberté d'expression est vraiment à son paroxysme! Elle atteint des records d'insultes et de haines incomptées et incomptables... Alors que l'armée reste, au grand désespoir du peuple, dans son coin, rien ne semble presser la décision politique.

A l'oubli le rêve, à l'amnésie la citoyenneté, à l'abandon l'Etat...

A l'éternité le Liban!