lundi 1 décembre 2008

Que faire de ce pays?

6% de croissance locale pour l'année, et bientôt quelques 60 000 chômeurs libanais qui rentrent du Golfe, si la crise mondiale persiste de cette façon.

Que faire de ce pays?

L'hypocrisie des politiciens, le manque d'intégrité et d'honnêté éclate au grand jour, tous les jours...

Que faire des moutons qui voteront encore pour ces gens en mai-juin?

Des ONG avec un vent de changement sont créées et pourtant, aucun impact visible, au grand dam de la société civile...

Que faire de tous ces efforts pour qu'ils apparaissent enfin quelque part?


Et en plus de tout ça, la menace d'une vengeance israélienne ne cesse de s'accroître avec le temps, grâce à la réussite prévue du Likoud aux prochaines élections légiaslatives.

Décidément, rien ne marche, et l'on est de plus en plus convaincu que rien ne marchera jamais...
Au moment où tout le monde perd espoir, jette un regard dérisoir sur cette terre de paradoxes, aucune lueur ne semble être assez forte pour redonner une motivation quelconque aux guerriers de la citoyenneté.

Comment reprendre conscience du don qu'est le Liban et du symbole qu'il diffuse au monde entier?

Puisque tous ceux qui croient en ce rêve sont partis vers d'autres cieux, puisque ceux qui se battent, se lassent de revenir à zéro après n'importe quel conflit... Comment évacuer cette fumée obscure pour que cette vision réapparaisse au yeux de tous?

Cette vision qui apparaît comme une hallucination pendant un laps de temps tellement court qu'il ne viendra jamais à l'esprit de quiconque d'y croire le temps d'une nuit étoilée... Comme ce 28 février 2005 où les jeunes ont mis à la porte Omar Karamé, après une interdiction de circuler dans tout le Liban... L'heure d'interdiction était fixée à 5h du matin, et cette nuit passée au centre-ville par des milliers de jeunes et de moins jeunes jette des larmes aux yeux et une amertume du temps passé à y avoir cru cette nuit-là.

Une hallucination, comme un peuple qui se drogue avec des fleurs le temps d'un printemps...

Pour Beyrouth et pour le printemps des arabes... Dieu qu'on est loin!

Un cri de rage après les conflits internes, ces débiles qui portent des armes dans Hamra, ces morts innocents et ces journalistes harcelés... Et la liberté d'expression est vraiment à son paroxysme! Elle atteint des records d'insultes et de haines incomptées et incomptables... Alors que l'armée reste, au grand désespoir du peuple, dans son coin, rien ne semble presser la décision politique.

A l'oubli le rêve, à l'amnésie la citoyenneté, à l'abandon l'Etat...

A l'éternité le Liban!

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